Quel profil de risque pour les jeunes adultes hospitalisés aux urgences avec une intoxication aiguë à l'alcool ? - PhDData

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Quel profil de risque pour les jeunes adultes hospitalisĂ©s aux urgences avec une intoxication aiguĂ« Ă  l’alcool ?

The thesis was published by Adam, Angéline, in July 2016, University of Lausanne.

Abstract:

Buts : Evaluer la prĂ©valence des troubles liĂ©s Ă  la consommation d’alcool (dĂ©pendance Ă 
l’alcool, utilisation nocive pour la santĂ©) et de la consommation d’autres substances psychoactives,
ainsi que la santé mentale et la situation sociale 7 ans après une hospitalisation dans
un service d’urgences pour alcoolisation aiguĂ«. Evaluer dans un second temps, les possibles
différences liées au genre pour ces prévalences.
Méthode : Une cohorte de 631 patients âgés de 18 à 30 ans, admis pour alcoolisation aiguë
entre 2006 et 2007 dans un hôpital de référence (tertiaire) en Suisse, ont été contactés pour un
entretien en 2014. L’Ă©valuation comprenait des mesures dĂ©mographiques, le test « Alcohol Use
Disorders Identification Test-Consumption » (AUDIT-C), le questionnaire « Mini International
Neuropsychiatric Interview » pour les troubles liĂ©s Ă  la consommation d’alcool, le « Patient
Health Questionnaire » (état dépressif et anxiété) et une mesure de la consommation de tabac
et de substances illégales sur les 12 derniers mois et au cours de la vie. La différence liée au
genre a été évaluée avec les tests Chi-carré et Wilcoxon.
RĂ©sultats : En 2014, 318/631 (50.4%) des patients ont participĂ© Ă  l’entretien de recherche. Il n’y
avait pas de diffĂ©rence sur les caractĂ©ristiques mesurĂ©es au moment de l’entrĂ©e dans la
cohorte entre les personnes qui ont participĂ© Ă  l’entretien et celles qui n’ont pas participĂ© (tous
les P > 0.2). Parmi les personnes qui ont participĂ© Ă  l’entretien, 36.8% Ă©taient sans emploi,
56.9% ont rapportĂ© une consommation problĂ©matique d’alcool, 15.1% une dĂ©pendance
d’alcool, 13.2% une consommation nocive d’alcool, 18.6% un Ă©tat dĂ©pressif et 15.4% un trouble
anxieux. La prévalence (au cours de la vie / sur les 12 derniers mois) de la consommation était
de 93.4% / 80.2% pour le tabac, 86.6% / 53.1% pour le cannabis, 54.7% / 22.6% pour la
cocaĂŻne, 25.6% / 13.5% pour les tranquillisants, 40.9% / 11.0% pour les stimulants, 21.7% /
7.2% pour les opiacĂ©s. La prĂ©valence de consommation Ă  risque Ă©pisodique d’alcool (ou binge
drinking), de troubles de la consommation d’alcool (dĂ©pendance, utilisation nocive pour la
santé), de consommation de cannabis (12 derniers mois) et de consommation de cannabis, de
cocaïne, et de stimulants (au cours de la vie) était significativement plus élevée (tous les P <
0.05) chez les hommes que chez les femmes. Il n'y avait pas de différence entre les genres
pour les prévalences de mésusage d'alcool (AUDIT ≥5 pour les hommes/ ≥4 pour les femmes)
et de la consommation de tabac. La prévalence des troubles psychiatriques était
significativement plus élevée chez les femmes (P< 0.05).
Conclusions : Sept ans après avoir été hospitalisés pour une alcoolisation aiguë, les jeunes
patients sont susceptibles de présenter un mésusage de substances, des troubles
psychiatriques et des difficultés sociales, suggérant que des mesures de prévention secondaire
devraient être proposées lors du séjour aux urgences.



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