Rhabdochlamydia: a new tick-borne pathogen?
The Chlamydialesis an order of obligate intracellular bacteria that share the same biphasic development cycle. It includes well-known human pathogens, like Chlamydia trachomatis, but also species causing diseases in other animals. This order has been continuously expanded in the past decades and it now appears that chlamydiae can infect a wide variety of hosts and can be found in diverse environments. The Rhabdochlamydiaceae is a recent addition to the order. It was initially discovered in cockroaches and woodlouse and could eventually be isolated in a culture system from the latter. After its initial discovery, two additional species were described, in ticks and spiders, respectively. Rhabdochlamydiaceae were also detected in respiratory samples of hospitalized patients, raising the question of its pathogenic role in lung infections. In this work, we tested the permissivity of various cell lines and determined that the host range ofR. Porcellionis is limited by its thermal sensitivity. In particular, this bacterium cannot grow at 33°C or 37°C and cannot withstand exposures as short as 6 h to 37°C. Mammalian cells were permissive to R. porcellionis only when their incubation temperature was lowered to 28°C, excluding a role of this bacterium in human infectious diseases. In a separate project, we conïŹrmed the presence of Rhabdochlamydiaceae in questing ticks at a prevalence of 1.1%. The low copy numbers observed in this study contrasts with previous reports and suggest that ticks heavily infected with Rhabdochlamydiaceae may be less ïŹt and less likely to be feeding on a human host. Finally, we sequenced the genome of 5 new rhabdochlamydiae species from diïŹerent arthropods orders. Interestingly, the analysis of those genomes revealed that rhabdochlamydiae species likely have wide, overlapping host ranges. Ticks and woodlouse having similar thermal preferences and the genomes of arthropod-borne rhabdochlamydiae being closely related, it is likely that the evolutionary pressure that drove the adaptation of R. porcellionis towards lower temperatures was also at play for tick-borne species. Tick-borne Rhabdochlamydiaceae are thus unlikely to cause infections in humans.
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Lâordre des Chlamydiales est constituĂ© de bactĂ©ries intracellulaires obligatoires et inclut des pathogĂšnes dâimportance mĂ©dicale, tels queChlamydia trachomatis, mais aussi dâautres espĂšces importantes en mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire. Les derniĂšres dĂ©cennies ont Ă©tĂ© tĂ©moins dâune importante expansion desChlamydialeset il est aujourdâhui Ă©vident que ces bactĂ©ries se trouvent dans de nombreux hĂŽtes. La famille des Rhabdochlamydiaceae est une addition rĂ©cente Ă cet ordre initialement dĂ©couverte chez les cafards et les cloportes, et dont seulement une espĂšce, R. porcellionis, a pu ĂȘtre cultivĂ©e. Deux nouvelles espĂšces, dĂ©tectĂ©es chez les tiques et les araignĂ©es, sont venues agrandir cette famille, alors que sa prĂ©sence dans des Ă©chantillons respiratoires de patients hospitalisĂ©s a soulevĂ© la question de sa pathogĂ©nicitĂ©. Dans ce travail, nous avons Ă©tudiĂ© la permissivitĂ© de plusieurs lignĂ©es cellulaires Ă R. porcellionis et avons notamment dĂ©montrĂ© que cette bactĂ©rie ne peut pas se rĂ©pliquer Ă 37°C ou Ă 33°C. Elle est de plus incapable de supporter des expositions de plus de 6 h Ă 37°C. Les cellules de mammifĂšres sont permissives Ă R. porcellionis seulement si elles sont incubĂ©es Ă 28°C, excluant un rĂŽle pathogĂšne de cette bactĂ©rie. Nous avons Ă©galement conïŹrmĂ© la prĂ©sence de Rhabdochlamydiaceae dans des tiques prĂ©levĂ©es sur des humains, Ă une prĂ©valence de 1.1%. Toutefois, la charge bactĂ©rienne des tiques Ă©tait moins Ă©levĂ©e que dans de prĂ©cĂ©dentes Ă©tudes, suggĂ©rant que les tiques trĂšs infectĂ©es sont moins susceptibles dâĂȘtre trouvĂ©es sur des humains. Nous avonsïŹnalement sĂ©quencĂ© le gĂ©nome de cinq nouvelles espĂšces de Rhabdochlamydiaceae prĂ©sentes dans diïŹĂ©rents ordres dâarthropodes. Lâanalyse de ces gĂ©nomes suggĂšre que ces espĂšces ont des hĂŽtes communs et une capacitĂ© Ă infecter une large variĂ©tĂ© dâarthropodes. Les Ixodida partageant les mĂȘmes prĂ©fĂ©rences thermiques que le cloporte et les gĂ©nomes des Rhabdochlamydiaceae Ă©tant trĂšs similaires, il est probable que la pression evolutive ayant menĂ© Ă une adaptation de R. porcellionis Ă la tempĂ©rature de ses hĂŽtes ait aussi agi sur les autres espĂšces. Il est donc peu vraisemblable que les Rhabdochlamydiaceae de tique aient un rĂŽle pathogĂšne.
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Les chlamydiae forment un groupe hĂ©tĂ©rogĂšne de bactĂ©ries dont la plus connue est certainementChlamydia trachomatis, une bactĂ©rie causant des infections sexuellement transmissibles et des infections oculaires pouvant mener Ă la cĂ©citĂ©. Ce groupe inclut de nombreuses autres espĂšces ayant plusieurs points communs, notamment la nĂ©cessitĂ© dâenvahir une cellule hĂŽte pour pouvoir se rĂ©pliquer, Ă la maniĂšre dâun virus. Ces bactĂ©ries ont souvent des prĂ©fĂ©rences marquĂ©es pour les cellules dâun hĂŽte prĂ©cis. Telle bactĂ©rie prĂ©fĂšrera infecter des mammifĂšres, alors que telle autre prĂ©fĂšrera les amibes. Les rhabdochlamydiae font partie du phylum des Chlamydiae et ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes dans les arthropodes, notamment dans les cloportes et les cafards, mais Ă©galement dans les tiques. La dĂ©tection de ces bactĂ©ries chez des patients souïŹrant dâinfection respiratoire, ainsi que leur prĂ©sence dans des tiques ont naturellement amenĂ© Ă la question de leur rĂŽle dans les maladies humaines et du risque de transmission par piquËres de tiques. Pour rĂ©pondre Ă cette question, nous avons essayĂ© dâinfecter diffĂ©rents types de cellules avec la seule rhabdochlamydia isolĂ©e en laboratoire pour dĂ©terminer si les humains peuvent lui servir dâhĂŽte. Il est apparu que cette bactĂ©rie sâest adaptĂ©e Ă la tempĂ©rature corporelle plus froide des arthropodes et a perdu ou nâa jamais acquis la capacitĂ© de supporter les tempĂ©ratures rencontrĂ©es dans le corps humain. Cette bactĂ©rie ne risque donc pas dâinfecter des mammifĂšres. Une autre partie du projet sâintĂ©ressait Ă la diversitĂ© des rhabdochlamydiae. Nous avons notamment dĂ©couvert plusieurs nouvelles espĂšces infectant divers arthropodes comme les papillons et les colĂ©optĂšres. Bien quâil ne soit pas clair si ces nouvelles espĂšces sont elles aussi sensibles Ă la chaleur, leur ressemblance gĂ©nĂ©tique Ă celle testĂ©e en laboratoire et les tempĂ©ratures similaires de leur hĂŽte favorisent cette hypothĂšse. Les rhabdochlamydiae ne seraient donc pas pathogĂšnes pour les humains.
Etant donnĂ©e leur grande diversitĂ©, il est toutefois possible que des rhabdochlamydiae infectant dâautres organismes que les arthropodes puissent poser des risques pour la santĂ© humaine.